L'église qui abrite le Grand-Orgue Callinet/Hartmann ne manque pas de charme en automne depuis la place du Général de Gaulle.
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Photo 2012 octobre |
Historique "Pierre à pierre ...
l'église Saint Martin".
(Archives de Jules Gauthier 1790)
En 1607, on songe à la construction d'une nouvelle église.
Les paroissiens demandent aux archiducs l'octroi du tiers des amendes prononcées, dans le ressort de Baume, pour cette église.
La ville centralise des fonds pour la fabrique de l'église, à François Boilloz, Pierre Devillers et Claude-François Gouget, procureur.
M.M. Gillebert et d'Esnans sont chargés "d'avoir l'oeil en la thiélerie (tuilerie) ; M.M. Gaidot et le syndic "d'ouïr les comptes des maçons" ; Pierre Damey et Pierre Devillers d'acheter des lattes ; Denis Dolet et Claude Perrenot de faire faire les grosses cordes et d'ouvrir les carrières des Combes, conjointement avec le docteur Marot ; François Ramasson de lever les jets des paroisses ; M. Gaidot le jeune de surveiller les maçons.
Le 8 avril 1608 des magistrats, notables et clergé de Baume décide "sauf consentement de Mgr l'Archevêque de Besançon et de Mme l'Abbesse de Baume" l'union des deux paroisses Saint-Martin et Saint Sulpice et la construction, aux frais de la ville, d'une église paroissiale, commune à tous les habitants, sur l'emplacement et sous le titre de l'église Saint-Martin.
A cette date le maïeur était Jean Ramasson le vieux.
L'Abbesse était Marguerite de Genève.
(L'église Saint-Sulpice a été désaffectée et transformée en maison d'habitation et en pas-de-porte. On peut toujours la voir Rue Bougeot en face du bureau de tabac).
Le 14 juillet 1613, un traité est passé avec l'abbesse, patronne des deux églises, pour obtenir son consentement à l'union des deux paroisses. On profite, pour ce traité, du passage de l'évêque de Corinthe à Baume.
Le 23 septembre 1618, un édit municipal défend aux particuliers d'extraire désormais de la pierre des carrières des Genévriers et des Combes, réservées uniquement à la construction de la nouvelle église. Un marché d'extraction de pierre est avec Claude Tissot et Antoine Court de Pontarlier.
Un cahier des charges et l'adjudication des maçonneries de l'église neuve sont entreprises par Pierre Roussel de Morteau et consorts, 31 janvier 1618.
Charpente. Le marché de la charpente est passé, au prix de 700 francs de principal et 40 francs de vin, avec Etienne Syre, de la Grand-Combe, Antoine et Claude Myotte de Chez Rossignier. 1618.
En mai 1625 l'église est debout, mais l'abbesse Hélène de Rye s'oppose à la célébration d'une première messe solennelle jusqu'à l'entier règlement des questions soulevées entre elle et la ville.
Le 10 avril 1626 on décide la construction de charniers publics et privés dans la nouvelle église.
Le 5 décembre de la même année une image de N. Dame de Montaigu est donnée à l'église de Baume par le frère "Henry Le Large, hermitte" demeurant à l'hôpital de cette ville.
Le 22 octobre 1628, 300 francs sont alloués pour la confection d'un tabernacle à l'église Saint-Martin. Le sieur curé Moynne est un bienfaiteur de l'église.
Cloches. Requête de Tobbie de la Paix, fondeur de cloches de La Motte en Lorraine, relative à la fonte des cloches de l'église neuve. 1628.
Le 8 mars 1630, Marguerite Gillebert, veuve du sieur Briseuf, offre 200 francs à l'église pour acheter une tableau destiné à orner le retable de l'autel de Notre-Dame. Ce tableau est celui de la Vierge aux Saints de Sille de Loisy.
L'Horloge de l'église fabriquée par les P. P. Jésuites de Vesoul ne donne pas l'heure exacte. On demande au fabriquant de venir réparer rapidement.
Menuiserie. Lettre d'un sieur Peletier recommandant au lieutenant du bailliage de Baume "Jean Monnot le Jeune, du Noël-Cerneux et Daniel son filz, fort experts non seulement en la menuiserie, mais aussi en la sculpture, voire autant qu'il s'y pourrait rencontrer dans le pays", 1628.
Le 15 octobre 1631, le sieur Lambert, orfèvre, est chargé de marchander à Besançon une statuette de Saint-Sébastien en argent.
Le 11 décembre 1633, on institue Claude-Louis Ardin, sous diacre, comme sacristain de l'église de Baume.
Le 4 juin 1634, la peste rôde ... Un rang est accordé aux avocats et procureurs de la confrérie de Saint-Yves (suivant leur ancienneté dans les stalles du choeur de l'église, attendu qu'ils ont fourni, pour les construire, la somme de 324 francs.
Un marché très détaillé du retable de la Vierge (côté de l'Epitre) est passé entre les fabriciens et Jacques Rochejean de Noël-Cerneux, qui s'engage à faire les colonnes torsées, couronnement et niche pour une Notre-Dame de Montaigu "en ordre salmonique", passé en présence de Jean et Daniel Monnot, menuisiers de Noël-Cerneux, 1634.
Serrurerie. Requête de Claude Canivey, de Baume, entrepreneur des loquets des fenêtres de l'église.
Marché des verrières de l'église est passé avec Adam Damey de Trévillers, 1622. (dossier de divers types de verres encadrés de plomb.
Procès est intenté contre les fabriciens, par M. de Châteauvert, relativement aux droits de banc et sépulture de sa chapelle détruite par la nouvelle bâtisse.
Divers procès sont intentés ou soutenus relativement à la construction de la nouvelle église (1618-1635)
Il y a projet de clocher et établissement de plans.
C'est le 15 décembre 1652 que l'on décide de faire "taller" (daller), l'église.
Le 21 décembre 1655, le sieur Guenard est chargé de la maîtrise des enfants de choeur et du rétablissement et tenue de l'orgue.
Messire François Regnaude est "curé et doyen rural de Baume".
Le 23 juillet 1656, on prie l'évêque d'Andreville, suffragant de l'archevêque de venir consacrer l'église neuve.
A cette date la ville de Baume comptait 949 "manants".
Une place d'église vendue à noble Claude Belot, est réclamée par noble Guillaume Belot, de Pierrefontaine, son fils, le 13 octobre 1658.
Le 17 avril 1660 un Te Deum est chanté à l'occasion de la paix.
De janvier 1660 à février 1661, commission est donnée au maïeur de s'entendre avec un peintre et un sculpteur pour l'exécution du retable du maître-autel.
1 200 francs sont affectés au paiement du retable.
Le 22 octobre 1664, le sieur Thévenin fait un legs de 500 écus pour l'église.
En mars 1665, on se prépare à recevoir l'archevêque qui fait la visite de son diocèse.
Les réparations au clocher et à l'église seront dues par les habitants de Champvans et de Grosbois, paroissiens, 1774.
Le 10 juin 1674, Baume sans résistance, passe sous la domination française de Louis XIV. Le maïeur propose la vente immédiate de la poudre et du plomb de l'arsenal.
Le 5 septembre 1683, l'archevêque de Besançon ordonne des prières publiques pour le repos de l'âme de la reine : Marie-Thérèse d'Espagne.
Peu avant, le sieur de Loisy, orfèvre de Besançon, envoie le modèle d'un encensoir d'argent massif pour l'église.
Le 5 août 1670, un Te Deum est chanté par ordre du marquis de Renty pour une victoire remportée par les troupes du Roi, sur les Anglais et les Hollandais.
Le 21 octobre 1696, on fait la quête, pour commander des tableaux afin d'orner l'église.
Le 14 août 1701, à la suite d'une lettre de François-Joseph Grammont archevêque de Besançon, annonçant sa visite pastorale, la ville délibère et prend des mesures pour sa réception. On le logera dans la maison à tourelle de M. Gillebert. On ira le complimenter en corps de ville en lui marquant le déplaisir qu'on a de ne point le recevoir en armes, le port d'armes étant interdit par Sa Majesté le Roi.
On lui offrira deux bassins de truites, brochets ou carpes du Doubs, trois ou quatre sacs d'avoine, des bouteilles du meilleur vin qu'on pourra trouver.
On le remercie par lettre, de commencer sa tournée pastorale par la ville de Baume, au premier septembre 1701.
Une cloche paroissiale récemment fondue est installée et bénie le 21 juin 1702. Le parrain est Claude-François Pasquier, maïeur, la marraine est Madame d'Achey, mère de la Révérende abbesse.
Le 5 juillet 1704, un Te Deum est chanté à cause de la prise de Suse.
Le 26 août 1714, une lettre du Roi annonce au gouverneur, le comte de Grammont, la prise de Landau et prescrit un Te Deum.
Le 20 mai, ont lieu Te Deum, illuminations, feux de joie à l'occasion de la paix de Rastadt.
En décembre on a réparé l'orgue.
(Le 18 septembre le roi Louis XIV est mort).
Le 16 août 1726, un Te Deum est chanté pour la convalescence du roi Louis XV.
Le 17 septembre 1730, Te Deum pour la naissance du duc D'Anjou.
Fonte d'une grosse cloche (14 juillet - 31 octobre)
Le 7 juillet 1737 on décide la construction d'un clocher pour l'église et d'un presbytère par Claude-François Vieille, maçon.
Jeanne-Elisabeth Rougemont, veuve de Louis de Grain, seigneur de Domblan, fait don d'un capital de 666 francs pour le construction du clocher. 1737.
On achète à Pierre Juliard de Baume, les emplacements voisins de l'église, nécessaires pour le clocher.
Avec l'appui de l'Intendant, le Magistrat délibère. La décision est prise. Le clocher se fera.
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Clocher XVIII° |
L'adjudication des maçonneries est faite à Claude-François Vieille, entrepreneur, avec paiement d'acomptes, 1737 - 1741.
L'adjudication des charpentes revient à Pierre-Claude Perrenot de Lure, 1741.
On vend à la veuve Trouvot les terrains demeurés inutiles après l'achèvement du clocher, 1748.
En 1745, on avait fondu trois cloches pour le nouveau clocher.
Le 1er août 1747, Claude-François Soumet est engagé comme organiste.
En 1749 (24-27 août) on baptise une grosse cloche dont le parrain est M. Amey, curé de la ville, et la marraine, Madame d'Achey, abbesse de l'abbaye suppléée par Madame Damas.
Le 31 mars 1750, le sieur Sommet, facteur d'orgue à Charmoille (terre de Porrentruy) est chargé de réparer l'orgue.
Note : Johann Sebastian Bach est mort le 28 juillet 1750.
Le 8 octobre 1751, Un Te Deum fête la naissance du duc de Bourgogne et à cette date l'abbesse, Madame de Crux-Damas fait don d'un ostensoir en vermeil.
Le 10 août 1756 - la prise de Minorque, par les troupes, donne lieu à un Te Deum.
Les grands vitraux de l'église viennent d'être réparés par Jacques Goz, vitrier baumois.
Le 13 janvier 1757. On donne une messe pour demander la santé du Roi.
En 1758 un marché d'orfèvrerie est passé avec le sieur Thiébaud, de Salins, maître-orfèvre, pour confection d'une croix et d'un calice au moyen des fonds légués par Sébastien-Victor Vuillin de Thurey.
Le 3 octobre 1758, on commande des cartouches en faïence pour l'horloge de l'église, au sieur Gauterot, faïencier au Cordonnet (Haute-Saône).
Le 2 avril 1761 on projette de réparer et de décorer le sanctuaire de l'église Saint-Martin.
Le 28 janvier 1768, messe solennelle à l'occasion de la mort du dauphin.
En avril 1771, on perce 14 oeils-de-boeuf dans le grande nef et les nefs latérales de l'église.
Le 4 juin 1774, un service a lieu pour le repos de l'âme de Louis XV.
Le 23 janvier 1775, un édit ordonne de recouvrir d'une couche de chaux les cercueils inhumés dans l'église paroissiale.
Le 25 janvier, réjouissances et messe pour le sacre de Louis XVI.
Le 20 janvier 1779, Te Deum à l'occasion de l'heureux accouchement de la reine Marie-Antoinette.
Le 28 octobre 1781, prières pour la naissance du Dauphin, et fêtes en décembre.
Le 8 avril 1785, réjouissances et prières pour la naissance d'un second fils du Roi.
Le 11 novembre 1788, un marché est conclu avec Claude-Léonard Faivre, maître-sculpteur de Besançon pour la construction d'un tabernacle, avec croix et 12 chandeliers, au prix de 2 400 livres.
En 1788, le sieur J.B. Liottey est chargé de fabriquer pour l'église, des bancs uniformes.
On établit un devis des réparations et embellissements exécutés dans l'église par l'architecte Bassignot (c'est à cette date que mure la partie inférieure des grandes fenêtres de l'abside), 1788 (plan du pavage et des stalles de l'église ; plan des sépultures et places d'église concédées aux paroissiens, 1789.
Archives de Jules Gauthier 1790.
à suivre ...